Voyage, mes yeux, mes mains, ces images …
Envie de voyager, oui mais pas seulement !
Envie de pouvoir raconter, partager, transmettre mes impressions, mes coups de cœur, mes envies de m’arrêter là et de savourer ce qui est devant mes yeux, de vous le faire voir à travers mes yeux.
Parfois par la photo, parfois par le texte, et parfois aussi par le dessin, ou l’aquarelle ou d’autres moyens que sauront aborder mes mains.
Mélanie
* * * * *
Fin aout 2018. Mes mains ont été très silencieuses ces derniers mois, elles étaient occupées à trier, câliner, ranger, câliner, nettoyer, donner, câliner, mettre en cartons, porter les cartons, câliner, vider les cartons, une tête trop pleine trop occupée, des mains trop pleines et vides de créativité.
Voilà quelques aperçus de ce que j’ai fait avant notre départ, et lorsque la mer ne sera pas trop grosse, que l’énergie des lieux me parlera, et que je serai prête à vous montrer quelques planches, vous les trouverez ici aussi.
Bonifaccio Calvi Sardaigne
Mi-septembre 2018. Nous sommes partis depuis quelques semaines, les émotions du départ se sont calmées, les tsunamis intérieurs s’apaisent au rythme de la mer et du vent, certains lieux m’ont touchée plus que d’autres, et le grand cadeau de Minorque c’est son énergie, sa lumière, ses vibrations qui ont su remettre ma main en route, à dose homéopathique oui, mais en route. L’envie est là, à nouveau.
Exercices d’échauffement : le petit village de Binibequer, Mao et La Baie en trois couleurs.
Quelques nombreuses étapes et près de 45’000 kilomètres plus loin …
un jour de pluie en Polynésie, début 2023.
Nous voilà déjà très.trop loin de notre début de voyage que j’aurais voulu raconter du bout de mes pinceaux, et que j’ai finalement peint avec mes mots, l’écrit a supplanté l’image … pour plein de bonnes et mauvaises raisons.
Parce que finalement c’est compliqué de croquer rapidement quand on navigue, ça bouge, c’est fugace, ça passe trop vite. Les pinceaux roulent, l’eau saute hors de son verre, l’aquarelle ne sèche pas, mon cahier ne peut pas “rester là” alors que tout doit être rangé.
A terre, c’est pareil, ça bouge c’est fugace ça passe trop vite, et surtout, j’ai trop souvent refusé de ralentir le mouvement de la troupe, et croquer sous stress ça ne donne rien, ça enlève tout plaisir. A terre, je prends des photos en me disant “ça je le croquerai plus tard”, et puis je n’y reviens pas. Le plaisir de faire sur le vif n’a rien à voir avec la reproduction selon photo.
Et puis … je me suis énormément limitée trouvant que je ne saurai jamais rendre honneur à tant de beauté naturelle, à tant d’émerveillements quand nous sommes en ville, à tout ce que m’apporte mes heures de contemplation devant l’océan … donc ayant peur de “mal faire”, je n’ai finalement pas fait.
La Patagonie est mon plus grand regret. De ne rien en retirer de personnel au niveau pictural. De ne m’être pas imposée une plage de temps quotidienne (ou régulière en tout cas) pour sortir mes pinceaux et mes petits cubes de couleur pour tenter, essayer, approcher, et puis finalement progresser et me sentir en confiance pour retransmettre ce qui me parlait, même si ce n’était pas fidèle à la réalité que j’avais sous les yeux … finalement, ce n’est pas ça l’approche d’une tentative artistique ? Sans aucune prétention bien sûr, mais avec mon degré d’exigence et d’excellence, c’est compliqué là aussi de lâcher prise.
Alors pour l’Alaska, je suis “armée” ! de mon in-expérience passée, et de nouvelles couleurs, de nouveaux cahiers, de nouvelles intentions. Et je pratiquerai.
Entre la Patagonie passée et l’Alaska à venir, il y a eu la Polynésie, où j’ai approché la possibilité de vous montrer ce que je dessine parfois, où je commence à accepter l’idée de publier quelques pages de mon carnet. Alors en voici quelques extraits, en toute humilité et avec beaucoup de pudeur. Je me livre et me dévoile, et je vous embrasse.
Argentine
Merci aux Copains
Patagonie
Polynésie
Et clins d’oeil à la Vie
