– les photos vont être rajoutées à l’article sous peu –

King Cove, Péninsule Alaska, Alaska, USA, Terre
21 juin 2023 

On est donc arrivés hier dans ce petit village qui n’a rien pour honorer son nom, hormis le plus important : l’accueil des habitants. Sourires, curiosité, plaisir de la rencontre. Rapide mais sincère.

Petit village de 1000 âmes à peine, 45 bateaux de pêcheurs qui embarquent entre 2 et 6 personnes pour les campagnes de pêche. 2 bars, 2 églises (une orthodoxe et une qui se réclame « de la bible »), une nouvelle école, 2 épiceries qui vendent de tout, 1 magasin d’alcool, 1 usine à poisson (conserverie), 3 chiens qui vont et viennent de chaque côté du pont, des affiches qui rappellent le numéro de l’équipe de médecins joignables par zoom en tout temps : psychologues, addictologues, et autres mains tendues, un poste de police et ses 3 voitures. Ça ne doit pas être tout facile de vivre ici en hiver …

Immense chance pour nous : nous arrivons à King Cove et découvrons la côte de la Péninsule un jour sans brouillard, avec des nuages bleus. C’est un paysage qui ressemble beaucoup à la Patagonie, un jeu de terres et de bras de mer entremêlés, des pans et des collines qui se jettent doucement à l’eau, c’est tout doux, brun, vert, doré, et plus loin c’est un peu plus haut et un peu plus foncé, avec des belles plaques de neige qui illuminent le tableau. Les nuages ajoutent en contrastes, cachant et dévoilant tour à tour de nouvelles perspectives.

Le plan d’eau est plat, l’énergie est forte, vive, puissante, les éléments sentent bon, c’est comme un retour à la maison. Je sens qu’on va se régaler par ici ! Et nous garderons ces premières images en tête pour les jours où il fera plus gris … Paul, un des responsables du port, nous apprend en arrivant que ça fait 3 mois qu’il pleut continuellement, et que c’est le premier jour de beau temps ! En plus c’est le jour le plus long de l’année, alors on va en profiter à fond !

Avant le covid, une dizaine de voiliers relâchaient ici, mais depuis la pandémie, peu sont de passage. Il semblerait que nous soyons les premiers de la saison.

Charles, le Harbor Master, petite quarantaine, timide qui se cache derrière un grand sourire, nous accueille avec son accent américain chewing gum bien prononcé. Son bureau est situé à l’étage de la capitainerie, vue directe sur les deux bassins du port. Sur le devant, une grande pièce où dès potron-minet les pêcheurs se retrouvent autour d’un bon café filtre, dans un vieux canap et des fauteuils élimés avec vue sur la baie, pour mettre la journée en route autour des nouvelles du jour, des histoires de la veille, de la météo et des problèmes techniques qui les retiennent à terre. Et puis parler boulot bien-sûr, c’est-à-dire pêche.

Pêche aux saumons en été (les différentes races arrivent les unes après les autres), puis le lieu jaune, crevettes et crabes, l’activité première du lieu est liée à la mer.

Les périodes et les zones de pêche sont gérées par les Autorités Maritimes et la saison est ouverte depuis une petite semaine. Les campagnes durent en général entre 4 et 8 jours, puis les saumons sont laissés tranquilles, le temps que de prochains bancs approchent gentiment des côtes. Dans la mer de Bering, les pêcheurs peuvent remplir leurs filets jusqu’à 3 miles nautiques des côtes. Du côté Pacifique, les zones s’étendent jusqu’à 80 miles des côtes. Depuis quelques années, l’eau est plus froide (8 degrés Fahrenheit d’écart avec les normes), et les saumons arrivent plus tard. Un impact sur la faune terrestre : les ours ont faim ! et ne se privent d’aucun morceau de viande … attention à nos fesses si nous mettons pied à terre !

Les gens qui vivent ici sont nés par ici. Majoritairement. On croise pas mal de natifs, ces personnes dont les origines sont enracinées en ces lieux. Ils représentent 15% de la population sur l’ensemble du territoire d’Alaska. Ici à King Cove (pareil à Sand Point), ils représentent la moitié de la population. Les « autres » sont des immigrés, principalement des descendants de scandinaves. Un peu de personnes asiatiques aussi, ah oui, un resto chinois, donc au moins une famille chinoise.

Le village s’étend de part et d’autre de la baie, au fond de laquelle est implantée l’usine PeterPan, usine qui transforme en conserves tout ce qui sort de la mer. Les chalutiers livrent directement leur pêche à l’usine, puis rentrent au port pour réparer filets et matériel, et préparer la prochaine campagne.
Sur le côté ouest de la baie : les deux bassins du port, les casiers à crabes, crevettes, les barques et les annexes, le travel lift, les bateaux en chantier.
Sur l’est de la baie : le village qui s’étend le long de la route. Petites baraques de tôle peintes aux couleurs vives, rouge, bleu, vert, blanc, avec ou sans encadrements, toits pentus (il neige en hiver), jardins plutôt bien entretenus mais pas de potagers, surtout de l’herbe et des graminées, quelques lupins apportent un peu de couleur. Un étang au milieu du village, sur lequel flottent des modèles réduits de 1-2 mètres.

On s’arrête deux nuits à King Cove le temps de nous « recaler » après notre traversée de 15 jours, de dormir à plat et tranquilles, de manger un burger, de s’acheter chacun une paire de bottes, et puis de remplir le frigo. La température est suffisamment basse pour que les cales sous le plancher servent à nouveau de garde-manger, c’est cool, on peut stocker plus de choses fraîches … sauf qu’il n’y a pas beaucoup de légumes frais par ici. Patience jusqu’à Kodiak !

 

Captain Harbor
22 juin 2023

Après avoir bien profité des douches de la capitainerie (on pourrait se damner pour une douche loooooongue et chaaaaauuuude après 15 jours de nav, et surtout dans des climats froids – la wildlife a ses limites, haha- ), on est remontés sur le bateau pour filer direction Captain Harbour, petite baie sauvage complètement isolée.

En passant à côté du bateau d’un pêcheur qui préparait ses saumons fraichement pêchés, on lui a demandé si on pouvait lui acheter un ou deux filets, tout beaux tout frais, incroyablement rouges : c’est du sockeye salmon ; le saumon rouge. Il a regardé ses poissons, et nous a tendu 2 beaux filets, en nous disant « if you want to pay me, I’ll take them back ! » … ok, mille mercis Monsieur le Pêcheur, on apprécie et on se régalera !! Nos premières bouchées de saumon alaskien (sauvage et open water) sont en vue, même si ce ne sont pas nos lignes qui les ont remontées …

Direction Captain Harbour, à 2-3 heures de nav de King Cove. On part avec un brouillard qui touche l’eau, puis finalement se lève et nous permet de découvrir les courbes douces de la côte autour de nous, et d’apercevoir nos premières baleines !!! Quelques couples « maman-bébé » paissent tranquillement par ici, paissent enfin mangent se nourrissent se baladent évoluent, nous montrent longuement leur dos, leurs nageoires et puis se cabrent et sondent, nous saluant de leur magnifique nageoire caudale. Quelle chance nous avons d’être témoins privilégiés de ces spectacles marins …

L’eau est calme, l’entrée dans la baie toute douce, on se faufile entre les deux rives jusqu’au bout de la crique où une rivière se jette à l’eau. Il fait gris, humide, mais on a de la visibilité. Comme on guette les ours, qu’on espère pouvoir observer s’il y en a dans le coin, la visibilité est un facteur important ! On aperçoit une tache brun-roux dans les buissons, et en prenant les jumelles, on en voit un de loin. Il a la taille d’une vache … ohlala c’est gros ces bêtes-là !

Une fois l’ancre posée dans la vase, on s’installe pour une fin de journée dans un calme absolu. Régulièrement on jette un œil dehors, on sort peu vu le climat mais on met le nez à la fenêtre … et enfin on entend le mot tant attendu du guetteur : OURS ! OOURS !! OOOOURS !!!  On se précipite dans le cockpit et tous les trois on s’extasie, on a la mandibule qui tombe et les yeux qui scintillent. Les deux gars sautent dans le zodiac avec l’appareil photo, bien emmitouflés sous leur ciré, et je vois mes deux bonhommes (un rouge, un jaune) foncer vers la rive pour aller à la rencontre de l’ours.

J’observe l’ours aux jumelles, et le vois continuer de manger ses herbes et ses racines en levant la tête de temps en temps pour guetter ces deux énergumènes qui s’approchent en faisant beaucoup de bruit. J’observe les énergumènes et me demande jusqu’où ils vont aller, deux mômes en liberté courant vers leur cadeau de Noel … Retour sur l’ours, et là je le vois debout sur ses pattes arrière, les pattes avant haut levées, toutes griffes dehors, et battre l’air pour dire « foutez moi le camp d’ici sales bonhommes, vous êtes chez moi, laissez-moi tranquille !! ». Manoeuvre d’intimidation qui a un effet direct sur Le Jaune et Le Rouge : ils n’approchent pas plus ! Nathan nous dira après qu’il avait l’impression de se faire charger au travers de l’appareil photo.

Au final, c’est l’ours qui opère un repli, qui grimpe dans les fourrés et disparaît dans les petits arbres, en se retournant et se redressant maintes fois pour observer mes deux gars. Il reviendra plus tard pour finir de glaner son repas au bord de l’eau.

Retour des deux compères au bateau, qui déclarent d’une même voix : « ohlala trop balèze !!! t’as vu ça ? en tout cas, ça ne donne pas envie d’aller se balader à terre !!! »

Ce gros nounours devait mesurer 2m50 debout sur ses pattes, son poil brun était tout mouillé, brun plus clair entre les épaules et sur sa bosse (c’est elle qui me fait dire que c’est un mâle, mais je ne m’y connais pas trop en ours). Il semble qu’il puisse courir assez vite d’ailleurs … Une vraie démarche chaloupée d’ours, comme dans les films et les dessins animés, les hanches qui roulent, les épaules puissantes qui s’avancent, la tête vers le sol pour humer chercher et trouver de quoi se régaler, et l’animal relativement flegmatique poursuit son bonhomme de chemin tout tranquillement.

On rêvera peut-être d’ours cette nuit … En tout cas on est heureux d’avoir rencontré notre premier ours !

 

En route
23 juin 2023

Départ au petit matin … je me lève avant les gars à 5h30, il fait à peine 13 degrés dans le bateau, 8 dehors. J’allume le chauffage et je repars sous la couette en attendant que le carré grimpe au moins à 18 degrés …

6h30 on met le moteur en route et on lève l’ancre dans le brouillard, direction le village de Sand Point sur l’île Popov. Arrivée prévue vers 20h, on espère que le vent sera là pour nous permettre d’avancer à la voile.

Un petit coucou de baleines à 20 mètres du bateau : d’abord l’impression de voir quelques troncs flotter sur l’eau, puis le tronc se met à bouger, on voit passer une esquisse d’un reste de branche, en fait c’est la nageoire dorsale de la maman, et puis le tronc s’arrondit, le dos se cambre, la caudale apparaît puis s’efface délicatement dans l’eau lisse de ce vendredi matin. Comme un mirage, fugace.

Les voir évoluer dans cette eau tranquille nous maintient en suspension au-dessus des éléments : guetter le moment où elles vont émerger, leur souffle cracher ce jet légèrement parfumé de délicates odeurs marines, et nous régaler de voir leurs dos se cambrer avant de replonger dans ce voile de plomb.

Le plafond nuageux s’affine et se déchire finalement, laissant place à une belle journée ensoleillée. Mer courte et un peu formée, mais navigation plaisante dehors, sous salopette et veste étanche, bonnet, doudoune et pulls à l’envi. Avec des gants et des bottes, c’est parfait ! vivifiant, dynamique, heureux, plaisant, je chante à tue-tête pendant 2 bonnes heures au soleil.

On avance sous Code D tout l’après-midi, jusqu’à ce que le cap soit mis au nord, une fois l’île de Unga dépassée. On s’enfile entre Unga et Popov, on remonte jusqu’au petit port de pêche de Sand Point, base où une belle flotte de petits chalutiers ont leurs quartiers. On prend une place au hasard, un peu au milieu des pêcheurs ce qui nous permet d’échanger quelques phrases nos voisins et on s’installe pour une nuit ou deux.

On passe à table à 22h30 -il fait encore grand jour- en observant les pygargues voler au-dessus du port, puis venir se poser dans les mâts voisins. On se réjouit de pouvoir les observer tout au long de notre séjour ces beaux aigles … tête blanche, bec jaune, corps brun-noir, pattes jaunes, ils sont l’emblème des USA. Leur envergure peut atteindre les 8 pieds, soit 2m-2m50, pas mal non ? Ils sont chez eux par ici, et ne sont pas du tout menacés. Ils ont un chant très particulier, un véritable langage. C’est fascinant de les entendre se causer et échanger … à propos de quoi ? Nulle idée mais en tout cas on peut dire qu’ils ont une vie sociale !

 

Sand Point
Samedi 24 juin 2023

Tout petit village de 1000 habitants à nouveau, 1 conserverie, beaucoup de bateaux, 1 grande école là-haut sur la colline (zone de refuge en cas de tsunami ! on se souvient que l’Alaska possède un parc volcanique très important -80 volcans, dont la moitié est encore en activité-, et se situe quand-même sur le bord de la plaque tectonique du Pacifique Nord, … les tremblements de terre sont parait-il fréquents !!), 1 église orthodoxe un peu à l’abandon, peu de gens dehors, il pleut il pleut il pleut. Seuls les pêcheurs sont visibles sous leur ciré.

On y passe la journée à buller dans le bateau après avoir pris l’air pendant 2 heures, et demain matin on profitera de la queue de la dépression qui nous passe par-dessus pour monter au Nord-Est, direction le port de Kodiak, à 330 Nm d’ici.

2 nuits en mer avec un vent dans le bon sens pour aller à la rencontre du deuxième port de pêche (Dutch Harbor est le numéro un, en termes de volume de poisson expédié vers le continent), pour récupérer notre nouveau radar et enfin avoir tous nos outils de navigation opérationnels. Il y a quand-même beaucoup de monde sur l’eau par ici, et pas d’obligation pour les petits chalutiers d’être équipés d’une balise AIS. Et comme la région est très réputée pour son brouillard fréquent, c’est une évidence d’avoir un radar fonctionnel !

Dans cette histoire de radar, comme je le disais la solidarité est pièce maitresse : lorsqu’il est tombé en rade, on a envoyé un message à Laurent, le technicien qui nous a installé nos instruments en France, avec les codes erreurs que le radar nous livrait. Laurent a diagnostiqué le bug, confirmé la mort de l’engin, et nous a transmis les caractéristiques techniques du nouveau radar à commander, ainsi que les câbles de connexion nécessaires.

On a transmis ces infos à Hervé & Coco de Max, bateau copain qui vient de partir de Seattle pour remonter sur Kodiak, et comme Hervé de Max avait du réseau, il a passé commande pour nous. Avec une adresse de livraison à Kodiak, chez une Française que nous ne connaissons pas encore, amie d’amis de Hervé & Coco. Laquelle amie se réjouit de pouvoir nous rendre service et nous rencontrer … la semaine prochaine.

Donc on se prépare à nouveau à naviguer 2 jours et 2 nuits, et puis on arrivera dans une « grande ville » …

A propos d’arriver, LONGTEMPS a touché terre à midi sur l’ile de Kodiak, nous sommes maintenant tous là ! RISORIUS et SALAVIDA poursuivent leur chemin en duo le long de la côte Sud de Kodiak, ORPAO est arrivé il y a 1-2 jours sur Kodiak aussi, et c’est maintenant nous qui sommes en queue de peloton ! Plus que 330 Nm et nous serons en tête, haha !

Et c’est chouette, on pourra se faire un restau pour l’anniv du Cap !

 

Arrivée à Kodiak
27 juin 2023


On arrive à Kodiak un jour gris, ciel bas, vent plutôt doux.

Sur bâbord, on devine la terre verte, pentue, dont on ne voit pas les sommets cachés dans le brouillard. La grue qui décharge les containers n’a pas de tête, elle joue à l’autruche dans ses nuages.

Sur tribord, un chapelet d’îlots se détache et joue de toutes les nuances de gris possibles. Parfois un peu de vert, puis une touche de bleu foncé, et du gris, brun, noir, encore et encore.

On s’enfile dans la rade, chapeautée par un pont au loin, près duquel de gros bateaux sont arrêtés.

Le pont dessert une petite île qui abrite un aéroclub et un second port de pêcheurs.

On entre dans le port et on s’amarre au ponton C, au milieu des chalutiers. Ici, pas de bites d’amarrages ni de taquets ou chaumards autour desquels frapper les écoutes, mais tous les catways sont habillés de poutres bien solides de section carrée, dont chaque bord mesure bien 20 cm. C’est à ces poutres que les chalutiers s’amarrent avec leurs écoutes de 4-5 cm de diamètre … pour vous donner une idée des dimensions des petits bateaux au milieu desquels on va passer la semaine !

Bateaux de toutes les couleurs, toutes les tailles, étraves bombant fièrement le torse, agressives, pouvant braver la mer et fendre les vagues sans craindre quoi que ce soit. À leur arrière, kilomètres de filets lovés sur eux-mêmes, paniers à crabes, bouées en tout genre, et des hommes -et des femmes ! plutôt nombreuses d’ailleurs-qui travaillent longuement. La saison au saumon a commencé, les préparatifs vont bon train pour ceux qui ne sont pas encore partis.

Au fil des jours, le port se videra et se remplira à un rythme que nous ne comprenons pas, certains sortent pour la journée, d’autres s’absentent pour plusieurs jours voire semaines, les zones de pêches sont contrôlées par les autorités et les directives extrêmement bien respectées. Les amendes sont salées pour les contrevenants !!

Dans le gris de ce jeudi, on retrouve les soleils de l’amitié, décliné en 4 teintes différentes : les bateaux-copains arrivés avant nous nous accueillent à coup de grands bravos et larges sourires. Tour à tour, chacun vient nous dire bonjour et partager son expérience, les comparatifs évidemment sont de sortie (combien de jours, d’heures moteur, taille de vagues, nombre de poissons etc .. toujours ce besoin de se mesurer, se rassurer, se dire qu’on n’est pas si lents que ça, qu’on a « mieux » lu la météo que les autres et qu’on s’est moins fait secouer, ou au contraire, ravis de pouvoir dire « moi j’ai pris 12h à 30 nœuds, c’était rock’n’roll, … ») bref, on retrouve tout le monde avec un immense plaisir, et on se donne rendez-vous au pub pour fêter ça, puisque certains bateaux repartent demain déjà …

Après quelques bières, on se dit qu’on croquerait bien quelque chose, mais c’est là qu’on découvre qu’ici tous les « restos » ferment à 21h … donc trop tard pour nous qui sommes encore à l’apéro à cette heure-là … il fait grand jour jusqu’à minuit ici, de quoi nous faire perdre toute notion du temps.

Direction Salavida, où on se régale d’un morceau de Black Cod et de Rock Fish pêchés le matin même, avec quelques brocolis frais (grand luxe, vous n’imaginez pas !!!) et une casserole de riz. Et puis encore quelques verres.

A 1h30 du matin, on se dit qu’il faudrait quand-même aller fermer les yeux, ce qu’on fait avec grand plaisir dans une couchette toute calme, plate, non remuante, sans mettre d’alarme pour prendre nos quarts …

 

 

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