Santo Antao, à 30 minutes de ferry depuis Mindelo. On part découvrir cette montagne que l’on aperçoit de l’autre côté de la baie quand l’Harmattan se calme enfin …

On monte un matin à 6h30 dans le ferry – pas le matin prévu, puisqu’on a décidé à la der d’y aller, et évidemment le bateau était complet … donc rebelotte le lendemain matin, départ très tôt .. mais qu’est-ce que ça en a valu la peine !!!!! – pour aller découvrir une île aride (oui, encore !) mais là pour le coup, c’est une île plurielle. Ses plaines de cailloux sans autre végétation que les acacias du désert, ses plaines de terre, ses côtes de roche en pente douce et ses incroyables falaises, ses pics et ses à-pics vertigineux, sa roche brune, noire, rouge, blanche, et entre ces falaises et ces roches découpées, des vallées où se balade un peu d’eau tout au fond, et cette eau, ingénieusement guidée par la main de l’homme, arrose et humidifie les différentes plantations. Les feuilles des ignames en forme de cœur, les papyrus, les haricots, les arbres fruitiers, les courges, les manguiers, avocatiers, eucalyptus, …

On visite à pieds, et on visite en voiture, fascinés par l’immense travail des hommes pour conquérir la nature, et permettre aux gens de se déplacer … quelques milles kilomètres de routes entièrement pavées à la main, les sentiers pédestres côtiers eux aussi soutenus par des murs de pierre sèche et de pavés montés à la force du bras, de la cuisse et du poignet, des routes où circulent aussi bien des voitures (qui passent rarement la troisième !) que des hommes à pieds avec leur petit mulet.

On visite essentiellement la moitié Est de l’ile, l’autre moitié est aride, sèche et sans vie. La route des crêtes offre des paysages incroyables, la visite du cratère (b’en oui, c’est une ile née d’un volcan … ) nous surprend complètement : c’est une plaine agricole !!! des champs prêts à être ensemencés, quelques vaches et chèvres, des hommes qui sarclent la terre, des arbres fruitiers, et du mimosa en fleur, partout. Ca sent bon, ça sent la terre, ça sent la nature, ça sent les fleurs, c’est génial !

Puis belle marche le long du sentier côtier suspendu au-dessus de l’eau, sinueux entre les canyons, on monte on descend on remonte on redescend on remonte on redescend, le jeu des vagues qui viennent lécher ces falaises, c’est magique.

Cette nature me laisse sans voix et sans mots, elle est forte et fascinante, j’aurais adoré y marcher longtemps, mais voilà, il est temps de lever les voiles pour traverser cette petite gouille qu’est l’Atlantique, depuis le temps qu’on en parle, on s’y frottera dès demain !!!

Plein de bisous depuis ce morceau de terre tout joli tout doux.

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